Aimée Campton
- Anniversaire:
- 04/06/1882
- Lieu de naissance:
- Brighto, Angleterre:
- Biographie:
- CAMPTON Miss Décédée à Paris, le 27 novembre 1930 (Emily Graham Cager alias Maud) À 11 ans, cette petite Anglaise née à Brighton débutait sur scène dans Les Deux Gosses. Un directeur londonien sut convaincre ses parents qu'elle avait mieux à faire que de jouer le mélodrame. Avec une camarade et des danseurs noirs, l'enfant monta un numéro le music-hall baptisé Les Banjos, tout en étudiant la danse. De passage à Londres, le directeur des Variétés, Samuel, remarqua cette jeune beauté et la ramena à Paris où, en janvier 1900, il la fit débuter dans La Belle Hélène, avec une partenaire, sous le nom des Sœurs Campton. elle le fit avec une grâce qui captiva un membre de la troupe de Variétés : Prince, qui l'épousa. Le 30 novembre 1901 naquit un bébé, prénommé Renée. C'est dans Les Brigands que Miss Campton eut à lancer sa première réplique en français. Elle allait peu à peu devenir, une étoile sur les scènes parisiennes, est dans le music-hall et de la comédie à couplets, d'une blondeur généralement jugée exquise, douée d'une vivacité et d'un humour on ne peut plus british. Parfois on applaudit Miss Campton en frac, qu'elle portait à ravir. Elle. fut souvent à l'affiche des Capucines 1912 revue Où Camp-t-on ? Aux Capucines !), du Moulin-Rouge (avec Prince en 1904 dans The Toreador, opérette anglaise »), de la Cigale (notamment dans un sketch avec Milton). Elle joua même au Théâtre Antoine, en 1915, une pièce de Maurice Donnay : L'Impromptu du paquetage, mais sa scène de prédilection fut celle des Folies-Bergère où Miss Campton n'interpréta pas moins de quatre revues, créées successivement en décembre 1907, 1908, 1909 et mars 1920 (L'Amour en folie). Dans la troupe des Variétés se trouvait depuis 1902 une autre charmante personne, Gabrielle Marchou, rebaptisée Debrives et plus connue au théâtre sous le sobriquet de Totoche. Elle succéda à Miss Campton dans la vie de Prince. Très tôt celle-ci divorça. En 1911 Miss Campton débutait à l'écran, chez Gaumont sous la direction de Jean Durand, avant de retrouver chez Éclipse ce rôle de Maud modelé à sa ressemblance par un comédien qu'elle avait connu aux Capucines avant qu'il ne devint metteur en scène de cinéma : René Hervil. Celui-ci développa donc pour elle le personnage de Maud, jeune femme « moderne », espiègle et piquante dont les aventures allaient faire l'objet d'au moins huit films, dirigés par Hervil, interprète aussi, à l'occasion. Après quoi Miss Campton, qui n'était plus alors Maud, tourna en 1916 avec Erchepare et Arquillière Anana secrétaire intime, qui allait marquer sa dernière apparition à l'écran. Car sa vraie carrière devait continuer à avoir le music-hall pour cadre : Miss Campton épousa Paul Derval, qui avait pris en 1919 la direction des Folies-Bergère. L'Amour en folie, avec Florelle et Bach, dans un théâtre dont elle était devenue la « patronne », marqua en 1920 l'apogée de sa trajectoire. S'étant retirée du théâtre, elle préparait une rentrée au cinéma — devenu parlant — quand elle tomba malade en 1930 et ne survécut pas à une opération. Elle fut inhumée le 24 novembre 1930 au cimetière Montmartre. Les années passant et l'esprit de famille étant le plus fort, la fille que Miss Campton avait donnée à Prince en 1901, Renée, en arriva à vivre sous le même toit que Gabrielle Debrives en fin de course ainsi qu'Andrée, fille de cette dernière et du même Rigadin, née en 1914.
Les charmes de Maud (1912) Maud |